L’impédancemétrie( version PDF Télécharger le PDF )

Figure 11

Figure 10 : sonde d'impédancemétrie

L’impédancemétrie[i] se base sur deux tests : la tympanométrie et la recherche des réflexes stapédiens. Elle nécessite une instrumentation particulière et un tympan sans perforation. La tympanométrie étudie les différences de mobilité ou de compliance du tympan et des osselets en faisant varier la pression exercée sur le tympan par une petite sonde placée dans le conduit auditif externe (figure 10). Un manomètre va ensuite enregistrer les mouvements du tympan résultant de la modification de la pression dans le conduit auditif externe. Ces mouvements du tympan sont représentés par une courbe (figure 11). Cette dernière nous renseigne notamment sur la présence de liquide dans l’oreille moyenne et sur la qualité de la fonction de la trompe d’Eustache.

Figure 12

Figure 12 : enregistrement réflexes stapédiens

La recherche des réflexes stapédiens consiste à stimuler l’oreille par un son d’une certaine intensité pour voir comment le système auditif va se protéger pour éviter que ce son arrive trop fort au niveau de l’oreille interne. Ce mouvement de protection peut être représenté sur un graphique (figure 12).

Figure 11

Figure 11 : enregistrement du tympanogramme

Le test est basé sur le réflexe stapédien[ii], c’est-à-dire la tension du muscle de l’étrier qui va diminuer la mobilité de celui-ci en présence de sons dépassant une certaine intensité[iii]. Cette diminution de la mobilité de l’étrier est aussi perçue au niveau du tympan. L’enregistrement du réflexe stapédien se fait normalement en stimulant l’oreille opposée, car le réflexe se passe dans les deux oreilles en même temps lors d’une stimulation sonore. Le réflexe est le plus souvent enregistré du même côté que la stimulation sonore, mais le résultat peut être moins fiable[iv]. Ce test va surtout permettre de voir si l’étrier est mobile ou bloqué.


[i] C’est un terme complexe car la définition première de l’impédance concerne le rapport entre les valeurs efficaces de la tension aux bornes d’un circuit électrique et l’intensité du courant qui le traverse. Par analogie, on emploie le terme d’impédance pour le rapport entre la pression appliquée sur le tympan et l’intensité de l’énergie transmise par le tympan exprimée par sa mobilité résultante. Normalement, la transmission des sons par le tympan et les osselets se fait de manière optimale si la pression atmosphérique exercée par l’air sur le tympan est en équilibre avec la pression de l’air contenu dans l’oreille moyenne réglée par la trompe d’Eustache.

[ii] Du nom du muscle de l’étrier appelé aussi muscle stapédien.

[iii]Le plus souvent à partir de 80-90 dB.

[iv] Des interférences peuvent apparaître entre l’écouteur qui délivre le son et la sonde qui enregistre le réflexe stapédien.

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